Sur Arte : « Boris Johnson Premier ministre, quel Brexit ? »
Le 23 juillet 2019, dans l’émission « 28 minutes » sur Arte TV, Yves Bertoncini a analysé les conséquences de l’élection de Boris Johnson, autour de Renaud Dély, et en compagnie des invités suivants :
- Anne-Elizabeth Moutet, éditorialiste du Daily Telegraph
- Jéremy Stubbs, président du Parti conservateur britannique en France
« La difficulté pour Boris Johnson va être de passer d’une rhétorique de campagne lyrique à la réalité du pouvoir«
Le Président du Mouvement Européen – France s’est exprimé sur les défis attendant le nouveau Premier ministre britannique : passer d’une rhétorique de campagne convoquant l’imaginaire britannique à la réalité du pouvoir. En interne, il n’est pas dans une position confortable , étant élu avec une majorité étroite. Il est possible qu’il s’entoure de poids lourds pour faire le travail (issus du camp Brexit hard, Brexit soft, voire même anti-Brexit) ; lui, bon communicant jouerait un rôle de représentation.
« Le défi de Boris Johnson va être de gérer l’interdépendance économique et humaine dans un contexte d’indépendance politique.«
Boris Johnson, un vrai « brexiter », aurait dû arriver au pouvoir il y a trois ans, pour négocier la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il arrive tard, et un accord de 500 pages est déjà écrit. Aujourd’hui, Bruxelles, qui le considère comme un « bouffon pragmatique » espère des concessions ; elle est prête de son côté à lui laisser l’oxygène nécessaire pour permettre un accord. Cela permettrait une période de transition jusqu’à fin 2020/2022, et le maintien d’une certaine stabilité pour les investisseurs. Dans le cas d’un « no deal », il risque d’abord d’y avoir des taxes aux échanges ; plus problématique encore : si les britanniques ne sont plus dans l’espace économique européen, il y aura des divergences de normes…