Sur BFM Business : « Boris Johnson Premier ministre : quel Brexit ? »
Yves Bertoncini est intervenu le 23 juillet 2019 sur BFM Business de 12h15 à 13h15.
Etaient également autour de la table :
- Thierry Drilhon, président de la chambre de commerce franco-britannique
- Jacques Gounon, PDG de Getlink
- Antoine Larigaudrie de la rédaction de BFM Business
- Patrick Martin-Genier, professeur spécialiste de l’Europe et des affaires publiques
« La difficulté pour Boris Johnson va être de passer d’une rhétorique de campagne lyrique à la réalité du pouvoir »
Le Président du Mouvement européen – France s’est exprimé sur les défis attendant le nouveau Premier ministre britannique : passer d’une rhétorique de campagne convoquant l’imaginaire britannique à la réalité du pouvoir. En interne, il n’est pas dans une position confortable , étant élu avec une majorité étroite. Il est possible qu’il s’entoure de poids lourds pour faire le travail (issus du camp Brexit hard, Brexit soft, voire même anti-Brexit) ; lui, bon communicant jouerait un rôle de représentation.
« Le défi de Boris Johnson va être de gérer l’interdépendance économique et humaine dans un contexte d’indépendance politique »
Boris Johnson, un vrai « brexiter », aurait dû arriver au pouvoir il y a trois ans, pour négocier la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il arrive tard, et un accord de 500 pages est déjà écrit. Aujourd’hui, Bruxelles, qui le considère comme un « bouffon pragmatique » espère des concessions ; elle est prête de son côté à lui laisser l’oxygène nécessaire pour permettre un accord. Cela permettrait une période de transition jusqu’à fin 2020/2022, et le maintien d’une certaine stabilité pour les investisseurs. Dans le cas d’un « no deal », il risque d’abord d’y avoir des taxes aux échanges ; plus problématique encore : si les britanniques ne sont plus dans l’espace économique européen, il y aura des divergences de normes…