Sur BFM Business : « Les Allemands ont eu le sentiment qu’Emmanuel Macron critiquait les règles du jeu »
Intervention lors de l’émission Inside sur BFM Business le 1er juillet 2019.
Pour Yves Bertoncini l’échec des négociations au soir du deuxième jour du Sommet européen offre « un spectacle désolant, celui de la désunion européenne« . Il explique que cet échec provient de deux phénomènes :
– Première raison, la complexité du processus de nomination : « on ne nomme pas seulement le Président de la Commission européenne, il y a un paquet avec le Président du Conseil, le Président du Parlement européen, le Haut Représentant aux affaires étrangères, le Président de la BCE« . Ce pluralisme de postes au sein du processus de nomination engendre des complexités, selon Yves Bertoncini, qui précise que « nous devons donc combiner des équilibres partisans, géographiques et paritaires« . Pourtant, le Président du Mouvement Européen assure que cette fois-ci la situation est plus compliquée : en cause, la diversité partisane au Parlement européen mais également au Conseil européen « très divisé puisque les cinq plus grands pays de l’Union européenne sont dirigés par cinq partis différents, ce qui est totalement inédit« .
– La deuxième raison de cet échec résulte dans l’attitude d’Emmanuel Macron qui a contesté les règles du jeu du Spitzenkandidat : « Manfred Weber a été bloqué par principe, mais les Allemands et d’autres ont eu le sentiment qu’Emmanuel Macron contestait la règle même du Spitzenkandidat et voulaient que Weber ait au moins le droit de tenter sa chance ».