Sur RFI : Accord sur le Brexit, la dernière chance d’éviter une sortie brutale du Royaume-Uni
Il y a une semaine, un consensus entre le Royaume-Uni et les négociateurs de l’Union européenne a été trouvé sur un nouveau projet d’accord pour le Brexit. Depuis, les démissions s’enchaînent au sein du gouvernement britannique, un moyen pour les ministres de démontrer leur opposition à ce projet. Yves Bertoncini, le Président du Mouvement Européen – France, était invité au micro de RFI pour analyser la situation. Retrouvez l’intégralité de l’émission sur le site rfi.fr
Même si ce projet d’accord a reçu l’aval du gouvernement britannique, Yves Bertoncini rappelle qu’il reste plusieurs étapes avant de le conclure définitivement : « il faut que Theresa May puisse acquérir le soutien de sa majorité et du Parlement britannique en décembre ». Ce projet suscite de nombreux conflits, pourtant, pour Yves Bertoncini, il s’agit de la dernière chance de trouver un accord et ainsi « éviter une sortie brutale du Royaume-Uni sans aucun statut juridique défini avec le continent ».
Quels sont les soutiens potentiels du Premier Ministre britannique, Theresa May ?
Si le Président du Mouvement européen reconnait qu’une partie des Travaillistes devraient apporter leur soutien à Theresa May, il estime cependant qu’il pourrait y avoir des défections : « Les décisions sont parasitées par des arrières pensées politiciennes qui nourrissent l’incertitude sur ce que le Royaume-Uni sera capable de faire dans les prochaines semaines ».
Yves Bertoncini explique que les oppositions concernant le Brexit émanent « d’un conflit d’interprétations sur ce que signifiait ce vote en faveur du Brexit ». D’un côté les anti-Brexit, souhaitant maintenir l’adhésion du Royaume-Uni dans l’UE et conscients des difficultés de conclure un accord, voudraient renverser la décision entérinée par le référendum et demandent la tenue d’un nouveau vote. De l’autre, les pro-Brexit « voudraient interpréter le vote référendaire comme une sortie totale de l’Union européenne », ce que ne permet pas ce nouveau projet d’accord qui ne restaure pas la souveraineté économique au Royaume-Uni.