At the French National Assembly for an hearing on “The democratic “refoundation” of Europe”
Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était auditionné ce mardi 13 mars à l’Assemblée nationale par le député Sébastien Nadot, co-rapporteur de la mission d’infomation sur l’Europe intitulée « Réussir la refondation démocratique ».
Après un premier échange de vues sur l’actualité européenne, le Président du Mouvement Européen a répondu aux questions du député. Sebastien Nadot (LREM) et son collègue Didier Quentin (LR) mènent jusqu’en septembre cette mission d’information afin de poser à l’Assemblée le cadre de la relance du projet européen ambitionnée par le Gouvernement et le Président de la République.
« L’Union européenne est une fédération incomplète »
Comment rapprocher l’Europe des citoyens ? Quelle nouvelle idée peut emmener les européens dans un projet commun ? Face aux interrogations posée par la mission parlementaire, Yves Bertoncini est revenu sur les ambitions du projet européen : « il faut redonner du sens à l’UE à l’échelle du monde, face aux défis mondiaux du type changement climatique et sécurité collective. Les européens – sans le Royaume-Uni – représentent 4% de la population mondiale. Il faut tenir un discours identitaire pour renforcer l’unité des Européens. Aujourd’hui, on laisse les interrogations identitaires aux extrémistes. »
Sur le fonctionnement démocratique de l’Union européenne, Yves Bertoncini a mis en avant la nécessaire proximité des députés européens avec leurs électeurs, attirant l’attention sur l’opposition du Mouvement au retour à un scrutin de listes nationales pour les élections européennes de 2019 en France. « Les députés européens ne pourront jamais être aussi proches des citoyens que les membres de l’Assemblée nationale – il faudrait plus de 5000 députés à Strasbourg pour avoir la même proportion d’élus par habitants » a-t-il rappelé, revenant sur la proposition du Mouvement Européen de mettre en place des circonscriptions à échelle régionale pour les élections européennes. Plus avant, il a tenu à pondérer le débat sur la participation aux élections européennes : « On constate dans les fédérations comme les USA et la Suisse le taux de participation aux élections du Congrès ou aux élections fédérales ne dépasse pas 50% non plus. Or, l’UE n’est qu’une fédération incomplète ».
Légitimer l’Europe en France
Reprenant les axes clés de la déclaration des membres de l’assemblée générale du Mouvement, intitulée « Allons plus loin pour démocratiser l’Union européenne« , Yves Bertoncini a insisté sur le besoin de légitimer l’Europe en France. « Il faut introduire une exception européenne pour que le Président rende compte au Parlement sur ses actions au Conseil, comme suggéré dans le Rapport Bartolone-Winock. Le contrôle parlementaire ex ante, effectué dans plusieurs pays (par exemple quand le Parlement donne aux ministres un mandat de négociations) mène à une meilleure transposition des normes européennes. » Enfin, le Président du Mouvement Européen a appelé à pérenniser le système des Spitzenkandidaten aux élections européennes, qui veut que la tête de liste du parti arrivé en tête aux élections ait vocation à former la Commission européenne.
Notre président @ybertoncini est auditionné par @Sebastien_Nadot de la Commission des Affaires étrangères @AssembleeNat pour la mission d’information « L’Europe : réussir la réfondation démocratique » pic.twitter.com/Cwif3siruI
— Mouvement Européen – France (@MouvEuropeen_Fr) 13 mars 2018